L’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) portera plainte contre le ministre de l’intérieur et toute personne impliquée dans la répression de la manifestation observée, mardi dernier par des étudiants en droit pour protester contre le décret gouvernemental n°345 qui organise l’accès à l’Institut Supérieur de la Magistrature.
Dans un communiqué publié, samedi, l’UGET a fait savoir qu’un comité de défense des étudiants a été formé. Il est ouvert aux avocats, aux défenseurs des droits de l’homme, aux magistrats et aux acteurs de la société civile en vue de “lutter contre la répression continue du mouvement estudiantin”.
L’UGET considère que les déclarations du ministre de l’intérieur dans lesquelles il a démenti toute agression contre les étudiants “en dépit des témoignages de députés, de reportages médiatiques, de certificats médicaux et des interventions répétées des services de la protection civile, constituent une deuxième agression contre les étudiants”.
Selon l’organisation estudiantine, le décret 345 de l’année 2017 qui pose la condition de détenir un mastère en droit, en sciences juridiques ou un diplôme équivalent pour pouvoir passer le concours d’entrée à l’Institut Supérieur de la Magistrature, ne vise pas à promouvoir le niveau des étudiants mais à servir les intérêts de certaines personnes haut placées et d’hommes d’affaires qui veulent obtenir des autorisations pour construire des universités privées.
L’UGET explique que la plupart des étudiants n’arrivent pas à obtenir un mastère pour pouvoir participer au concours de l’institut supérieur de la magistrature ce qui les poussera à s’inscrire à des universités privées.
Le ministre de l’intérieur avait démenti dans une déclaration aux médias toute agression contre des étudiants de droit lors du mouvement de protestation qu’ils ont observé, mardi dernier, devant le siège de la présidence du gouvernement à La Kasbah.