La septième séance des auditions publiques organisées par l’Instance Vérité et Dignité (IVD) sont consacrées aux violations des droits de la femme durant des décennies, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la femme, a indiqué Siheme Ben Sedrine, à l’ouverture de la séance.
Elle a précisé que les auditions portent sur trois types de témoignages : les violations relatives au “Coufin”, celles relatives aux femmes activistes et les violations subies par les victimes du décret 108.
“Les violations contre les droits de la femme ne se sont pas limitées au régime de Ben Ali, a-t-elle rappelé, remontent à l’époque de l’indépendance et se poursuivent depuis 60 ans.
Elles étaient systématiques et ont ciblé le mouvement féministe tant qu’il prend ses distances de la politique générale suivie ou a soutenu l’opposition, subissant ainsi la répression qui dénie à la femme l’exercice de ses activités comme citoyen doté de ses pleins droits”.
La séance d’ouverture s’est déroulée en présence notamment de membres de l’Assemblée Constituante, de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et de représentants de la société civile active dans le domaine des droits de l’homme et de la justice transitionnelle.
L’IVD organisera les 10, 11 et 24 mars courant trois séances d’auditions publiques.
La deuxième séance portera samedi sur les atteintes en matière de liberté sur internet. La troisième séance d’audition publique, quant à elle, se focalisera sur les violations commises à l’époque de l’indépendance.
Les premières séances d’audition publiques des victimes de violations des droits de l’Homme commises entre 1955 et 2013 avaient démarré le 17 novembre 2016 à Tunis, rappelle-t-on.
Cinq autres séances avaient été par la suite organisées dont la dernière a eu lieu le 26 janvier dernier.