Le président du groupe parlementaire du “Projet de la Tunisie al-Horra”, Abderraouf Cherif, a annoncé, mercredi, que son groupe a décidé de retirer son soutien au gouvernement.
Cette décision a été prise “non pas dans le but de rallier l’opposition, mais plutôt pour tenter de faire pression sur le gouvernement afin qu’il rectifie ses méthodes d’action”, a-t-il expliqué dans un point de presse au Palais du Bardo.
Selon lui, le gouvernement a “mis la main sur le Document de Carthage”. Cette mainmise s’est surtout manifestée à travers la loi de finances pour l’année 2017 qui, a-t-il dit, ne répond pas aux exigences de la conjoncture actuelle.
Abderraouf Cherif a, d’autre part, indiqué que son groupe a adressé une question orale au ministre des Affaires étrangères sur les ” vraies parties qui représentent la diplomatie tunisienne “, en allusion au ” rôle de médiation ” mené par un président d’un parti politique pour appuyer les efforts visant à trouver une issue à la crise libyenne, ” sans qu’il soit chargé officiellement d’une quelconque mission “.
Il s’est, également, interrogé sur la qualité du gendre de Rached Ghannouchi qui, a-t-il dit, accueille au salon d’honneur de l’aéroport, les ministres des Affaires étrangères.
Une autre question a été adressée au ministre de l’Intérieur, a-t-il dit. Elle porte sur les critères adoptés dans le choix des nouveaux délégués.
Abderraouf Chérif a, dans ce contexte, rappelé l’article 7 de la loi relative aux partis politiques qui interdit la nomination de membres de partis politiques au poste de délégué ainsi que l’article 15 de la Constitution qui dispose que l’administration publique est au service du citoyen et de l’intérêt général. Elle est organisée et agit conformément aux principes de neutralité, d’égalité et de continuité du service public, et conformément aux règles de transparence, d’intégrité, d’efficience et de redevabilité.