La commission de sécurité et de défense à l’assemblée des représentants du peuple réclame une enquête sur les opérations sécuritaires menées, l’an dernier, à Ben Guerdane et à Mnihla, a affirmé le député Oussama Sghaier.
” Nous avons demandé au gouvernement d’enquêter sur ces deux opérations et sur bien d’autres en vue de démêler les versions contradictoires qui circulent “, a-t-il encore souligné dans une déclaration à l’agence TAP.
Selon le député, il s’agit d’une “demande politique” susceptible de mettre un terme aux rumeurs tant les versions des uns et des autres divergent.
Ces affaires ont été déjà évoquées lors de l’audition, lundi, du commandant en chef de la Garde nationale, Lotfi Brahem, par la commission parlementaire de sécurité et de défense.
” La commission estime qu’il serait judicieux que le ministère de l’intérieur se saisisse de l’affaire et adhère totalement aux revendications exprimées par le commandant en chef de la Garde nationale, a-t-il affirmé, citant à ce propos les propositions relatives à l’amélioration de la situation financière et professionnelle des gardes nationaux”.
Et le député d’ajouter que Lotfi Brahem a, également, avancé des précisions à propos de ce qui a été publié sur différentes affaires dont les opérations terroristes de Ben Guerdane (mars 2016) et Mnihla (mai 2016).
Plus tôt dans la journée, le commandant en chef de la Garde nationale, Lotfi Brahem avait déclaré devant la commission de sécurité et de défense, que “toutes les mesures prises lors de l’opération de Mnihla étaient légales”, indiquant avoir réclamé l’ouverture d’une information judiciaire concernant les fuites ayant accompagné cette opération.
Par ailleurs Brahem n’a pas écarté l’éventualité de saisir la justice militaire, du fait que des détails auraient fuité par certains médias auraient “exposé les sécuritaires et leurs familles au danger”.
S’agissant de l’opération de Ben Guerdane et des affrontements survenus en mars 2016, il a jugé “possible qu’une éventuelle erreur s’est produite lors de cette opération”, faisant toutefois remarquer que “l’objectif des terroristes armés allait au-delà de la ville de Ben Guerdane.
Selon les déclarations de Lotfi Brahem, les autorités sécuritaires “disposaient à l’avance d’informations faisant état de menaces terroristes contre des patrouilles et des postes frontaliers.