Aujourd’hui, 27 janvier 2017 est la date du 3e anniversaire de la promulgation de la deuxième Constitution après l’indépendance.
Cette date-anniversaire est passée sous silence. Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur a dit qu’” il n’y a pas assez de temps pour préparer cette fête-anniversaire “.
Selon lui, ” une séance plénière extraordinaire était envisagée et à laquelle seront conviés le président de la République, le chef du gouvernement, les anciens présidents de la République ainsi que les membres fondateurs, mais le temps n’était pas suffisant pour préparer cet événement “.
Dans une déclaration, le Mouvement Tounes Al-Irada a dit regretté le laxisme de l’Assemblée des représentants du peuple dans la célébration du 3e anniversaire de la Constitution.
A ce propos, il a dénoncé les prétextes futiles donnés par le président du parlement qui, a-t-il dit, ” sous-estime la portée de cet événement et la valeur de ce document historique “.
” La non-célébration de cette date anniversaire a pour objectif de cacher les tares de l’Etat qui n’a pas réussi jusqu’à ce jour à mettre en application plusieurs dispositions de la Constitution “, a, pour sa part, estimé l’ancien député de l’Assemblée nationale constituante (ARP) et dirigeant au Mouvement Machrou Tounes, Chokri Yaïche.
” Trois ans après la promulgation de la Constitution, la Tunisie n’a pas encore mis en application les dispositions de ce texte de loi, ni instauré ses institutions “, a déploré le député du Front populaire, Aymen Aloui.
D’après lui, ” les dirigeants de la Tunisie ne fêtent pas la Constitution, car leurs intérêts personnels et leurs ambitions politiques vont au-delà de la volonté de construire une République socio-démocrate “.
Tout en mettant en garde contre toute tentative de putsch contre la Constitution, Aloui a jugé indispensable de faire pression sur le parlement, le gouvernement et l’opposition pour accélérer la mise en place des institutions constitutionnelles et l’application des dispositions de la Constitution.
Quant au député du Mouvement Ennahdha, Sahbi Atig, il a accusé certaines parties d’être derrière la non-célébration de l’anniversaire de la promulgation de la Constitution du 27 janvier 2014.
” Ces parties ne veulent pas donner à la nouvelle Constitution la place qu’elle mérite “, a-t-il taxé.
” L’aura dont jouit la Constitution tunisienne à l’étranger est beaucoup plus importante qu’en Tunisie ” a, de son côté, lancé la députée du même parti, Héla Hammi qui a regretté que cette date-anniversaire ne soit pas célébrée.