La 5ème chambre criminelle a reporté, ce mardi, le prononcé du jugement dans l’affaire de l’assassinat du député et homme politique Mohamed Brahmi, assassiné le 25 juillet 2013 devant son domicile à l’Ariana.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Me Béchir Essid a indiqué que la date de la prochaine audience sera communiquée ultérieurement aux avocats de la défense.
Ont assisté à la première séance consacrée à l’examen de cette affaire, un grand nombre d’avocats et des proches de Brahmi. Un seul accusé parmi les six principaux suspects dans cette affaire a comparu devant le tribunal, a souligné Me Nadia Gharbi, membre du collectif de défense.
L’avocat Béchir Essid a réclamé la réouverture de l’enquête pour que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de Mohamed Brahmi, ajoutant que le département de l’Intérieur détient toute la vérité sur ce crime et ses circonstances.
” Il y a une volonté politique de dissimuler la vérité”, a-t-il accusé.
Pour l’avocat Mohamed Salah Ghouma, le jugement ne doit pas concerner uniquement les tireurs sur Mohamed Brahmi d’autant qu’il s’agit d’un assassinat politique par excellence, a-t-il affirmé.
Avis corroboré par Mbarka Brahmi, veuve du martyr et députée à l’Assemblée des représentants du peuple qui estime que l’affaire est politique par excellence dénonçant ” une décision politique pour entraver l’exercice de la Justice et minimiser l’affaire en quelques mercenaires “.
Brahmi a rappelé que la dissimulation du document de la mise en garde contre l’assassinat de son mari fourni par les renseignements américains et sa réapparition plus tard “a donné l’occasion aux vrais auteurs d’échapper à la justice”.
De son côté, le secrétaire général du Courant populaire Zouhaier Hamdi a déclaré que le rassemblement observé, ce matin, devant le tribunal reflète l’insatisfaction face au processus de traitement de l’affaire à tous les niveaux.
Un rassemblement de protestation a eu lieu, ce mardi, devant le tribunal de première instance de Tunis pour réclamer la vérité sur l’assassinat de Brahmi.
INES