Le retour des Tunisiens des foyers de tensions et la criminalisation de la normalisation avec l’entité sioniste ont été parmi les principales questions soulevées au cours de la conférence de presse donnée mardi par le Front populaire (FP).
Le porte-parole du Front Hamma Hammami a insisté sur la nécessité de traiter le retour des Tunisiens des foyers de tension dans le respect des fondements de l’Etat civil, de la démocratie et de la loi antiterroriste.
Il a mis en garde contre d’éventuels accords tacites sur leur rapatriement, sans jugement et sans la révélation de la vérité sur les circonstances de leur départ pour combattre aux côtés des terroristes et des crimes qu’ils ont commis.
Le retour des Tunisiens exige de l’Etat tunisien de rétablir ses relations diplomatiques avec la Syrie, a souligné Hammami qui considère que ces Tunisiens doivent être jugés dans les tribunaux des pays où ils ont commis des crimes conformément à la dimension régionale de la loi pénale.
Hamma Hammami a appelé à séparer les détenus pour des crimes terroristes du reste des prisonniers.
Il a exhorté les Tunisiens et toutes les forces démocratiques à être vigilants face à une tendance à minimiser les conséquences du retour des terroristes. Il a appelé à l’impératif de lutter contre toute tentative, locale, régionale ou internationale de traiter cette question au dépens de la Tunisie et sa souveraineté et au dépens de la sécurité dans la région.
Il a déploré les positions et les déclarations contradictoires des deux têtes de l’Exécutif, du président du mouvement Ennahdha et de certains hauts responsable à l’instar du ministre de l’Intérieur concernant ce dossier.
L’envoi des jeunes vers les zones de conflit a commencé avec le gouvernement de la Troika dans le cadre d’un “plan international et régional visant à démembrer les pays et à reconstituer sur la base de considérations religieuses et ethniques, a-t-il estimé.
Le porte-parole du FP a appelé à hâter l’organisation de la conférence nationale de lutte contre le terrorisme, regrettant les tentatives de la coalition au pouvoir d’en reporter la tenue afin de ne pas révéler la vérité sur la prolifération du terrorisme dans le pays.
Sur un autre plan, Hamma Hammami a relevé que le peuple tunisien vit aujourd’hui, encore, les mêmes conditions qu’a connues le pays lors de la révolte du pain en 1984 en termes de pauvreté, de marginalisation et de dégradation de la qualité des services publics.
Il a ajouté, dans la foulée, que la vérité sur cette révolte n’a pas encore été dévoilée, réaffirmant le soutien du FP aux différents mouvements sociaux que connait actuellement le pays.
Après avoir rappelé la position du Front de l’assassinat de Mohamed Zouari qu’il qualifie de “martyr”, Hamma Hammami a affirmé son attachement à l’initiative législative relative à la criminalisation de la normalisation avec l’entité sioniste.