Al-Massar s’est déclaré catégoriquement opposé au retour des terroristes de nationalité tunisienne des foyers de tension dans le pays et à toute forme d’indulgence à leur égard, dénonçant les propos “trompeurs et légitimant cette question” de la part du président d’Ennahdha.
Dans une déclaration rendue publique lundi, Al-Massar a avancé un ensemble de propositions pour contribuer efficacement à la résolution de cette question qu’il a qualifiée de “grave” eu égard au risque qu’elle représente pour la stabilité du pays.
Le parti préconise, notamment, d’appliquer avec rigueur la loi sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent aux terroristes de retour des foyers de tension.
Il a, également, appelé à la coordination avec les pays où ces terroristes ont commis des crimes, pour s’assurer de leurs identités et des actes commis, et à la consolidation de la coopération internationale à cet effet, à travers le rétablissement des relations diplomatiques en particulier avec la Syrie. Il s’agit aussi d’œuvrer à ce que les terroristes soient jugés dans les pays où ils ont perpétré leurs crimes, a insisté le parti.
Et de souligner en outre l’importance d’affecter des magistrats en nombre suffisant au pôle judicaire de lutte contre le terrorisme et de le doter des moyens requis, de garantir la protection des magistrats et de consolider les services de renseignements de manière à être paré pour un éventuel retour des terroristes illicitement.
Al-Massar a, en outre, appelé à la réforme du système carcéral et à la nécessité de séparer les prisonniers de droit commun de ceux impliqués dans des affaires de terrorisme. Ces derniers doivent être incarcérés dans des espaces qui leur sont exclusivement réservés, ajoute le parti qui exige de sanctionner les discours faisant l’apologie du terrorisme.
Les différents réseaux ayant contribué à l’enrôlement des jeunes pour le combat dans les foyers de tension et au financement des terroristes doivent être démaqués, insiste le parti.
A noter que le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait déclaré lors d’un meeting, dimanche 25 décembre 2016, à Kairouan, que “La chair si elle vient à pourrir, elle doit être prise en charge par les siens”, préconisant de prendre les mesures sécuritaires et judiciaires à l’encontre des terroristes de retour sur le sol tunisien, tout en leur assurant un encadrement psychologique.