Quinze anciens étudiants fichés par la police entreront en grève de la faim, lundi, au siège de l’Union Générale des étudiants de Tunisie (UGET) pour revendiquer la régularisation de leurs dossiers, a annoncé, vendredi, le Comité national pour l’équité en faveur des anciens de l’UGET.
“Il a également été décidé d’organiser une série de mouvements de protestations dans toutes les régions”, a indiqué Marouene Meghiri, membre du Comité, lors d’un point de presse tenu à Tunis.
Cette décision, a-t-il ajouté, intervient à la suite de l’échec du processus de négociations engagé avec le gouvernement, précisant que ce dernier n’a pas respecté les accords conclus, dont l’accord du 18 janvier 2016 qui prévoit le recrutement des fichés par la police.
Meghiri a, par ailleurs, déploré “la politique d’atermoiement” adoptée par le gouvernement, appelant à transférer le dossier des étudiants fichés par la police du ministère des Relations avec les Instances Constitutionnelles, la Société civile et les Droits de l’Homme à la Présidence du gouvernement, et ce, afin de recruter définitivement ces anciens étudiants dont le nombre s’élève à 774.
De son côté, le Secrétaire général de l’UGET et membre du comité, Wael Naouar, s’est dit opposé à “la politique de manipulation” du ministère de l’Intérieur dans le traitement des listes des anciens étudiants fichés par la police qui vont être recrutés.
Le Président du mouvement Al-Mourabitoun et ancien Bâtonnier du Conseil de l’Ordre des Avocats de Tunisie, Béchir Essid, a exprimé, quant à lui, tout son soutien aux mouvements sociaux des anciens étudiants fichés par la police, appelant le gouvernement à régulariser leurs dossiers.