Un séminaire sur ” Les législations arabes en matière de lutte contre la corruption a entamé, jeudi, ses travaux, à Tunis avec la participation de plusieurs pays arabes.
Organisée à l’initiative de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC), l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), l’Ordre nationale des avocats de Tunisie et l’Organisation arabe des jeunes avocats, cette rencontre de deux jours vise à renforcer la coopération interarabe en matière de lutte contre la corruption et à mettre en application la convention arabe dans ce domaine.
Entrée en vigueur en juin 2013, la convention arabe de lutte contre la corruption a été ratifiée par la Tunisie en novembre dernier.
Présent à ce séminaire, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur a souligné l’engagement du parlement à hâter le processus d’adoption des projets de loi relatifs à la lutte contre la corruption, dont en particulier le projet de loi relatif à la protection des dénonciateurs de la corruption.
” L’éradication de ce phénomène est tributaire de la mobilisation de tous les acteurs, forces nationales, société civile et médias “, a-t-il indiqué.
De son côté, le président de l’INLCC, Chawki Tabib a jugé indispensable de recenser les problèmes auxquels font face les responsables en charge de la lutte contre la corruption, d’élaborer une politique générale de lutte contre ce phénomène et d’identifier les meilleures solutions à même de permettre de consacrer les principes d’intégrité et de transparence.
Face à l’évolution du phénomène de la corruption, Tabib a estimé essentiel d’actualiser en permanence les législations de lutte contre ce phénomène et d’adopter, le cas échéant, de nouvelles lois pour y faire face.
Tout en réaffirmant l’engagement de la Tunisie à adhérer à toutes les conventions internationales de lutte contre la corruption, il a souligné la nécessité de renforcer la coopération interarabe en matière de confiscation des fonds mal-acquis, de formation et d’assistance technique dans ce domaine.
Le bâtonnier des avocats, Ameur Meherzi a, quant à lui, fait état de l’absence d’une réelle volonté politique de venir à bout de ce phénomène. ” Les efforts déployés par l’Etat dans ce domaine ne sont pas visibles “, a-t-il estimé.
” Les législations sont désormais disponibles et il ne reste que la mise en place des instruments nécessaires pour combattre ce phénomène “, a-t-il ajouté.