Report sine die de l’examen d’une deuxième affaire intentée contre le syndicaliste sécuritaire Issam Dardouri

Le Tribunal de première instance de Tunis a décidé, mercredi, de reporter sine die l’examen de l’affaire intentée contre le syndicaliste sécuritaire Issam Dardouri pour atteinte à autrui sur les réseaux sociaux et fausses accusations contre un fonctionnaire public.

Deux hauts cadres au ministère de l’Intérieur avaient déposé une plainte contre Issam Dardaouri pour atteinte à autrui sur les réseaux sociaux et attribution de faits irréels à un fonctionnaire public.

” Dans son post sur les réseaux sociaux, Dardouri n’a fait que demander implicitement à ces deux cadres d’ouvrir les dossiers de corruption au ministère de l’Intérieur “, a regretté le Secrétaire général de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen, Keireddine Saâdalli.

” Issam Dardouri a déjà informé ces deux cadres des dérives administratives et financières constatées au sein du département “, a-t-il tenu à préciser, appelant le président de la République, le chef du gouvernement et les ministres de la Justice et de l’Intérieur à consulter ces dossiers pour vérifier le bienfondé des propos tenus par Dardouri.

Lazhar Akremi, membre du comité de défense du syndicaliste a déclaré que son client est inculpé pour avoir dénoncé sur le réseau social ” Facebook “, des faits de corruption liés à l’acquisition d’équipements au ministère de l’Intérieur.

Il s’est dit ” extrêmement choqué ” que son client soit poursuivi pour les mêmes chefs d’accusation portées à son encontre dans une affaire précédente.

Dans cette première affaire, Dardouri a été condamné à un an de prison ferme.

Peu avant le procès, un mouvement de soutien au syndicaliste a été organisé par des membres de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen et des activistes dans le domaine des droits de l’Homme.

Le 23 novembre dernier, le Tribunal de première instance de Tunis a condamné Issam Dardouri à un an de prison ferme pour atteinte à autrui sur les réseaux sociaux et attribution de faits irréels à un agent public”, suite à une plainte déposée par le directeur général de la sûreté nationale.