La présidente de l’Instance Vérité-Dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, a estimé que les parties s’opposant au processus de justice transitionnelle et au travail de l’instance “ont prouvé qu’ils appartiennent à l’ancien système et veulent perpétuer les violations et instrumentaliser les appareils de l’Etat afin de servir des intérêts personnels”.
Dans une déclaration de presse, lundi, en marge de la conférence internationale sur l’installation de l’Instance nationale de lutte contre la torture, la présidente de l’IVD a déclaré que “les critiques adressées à l’instance ne sont pas réellement importantes au vu de l’appui populaire dont bénéficie désormais l’IVD”.
Selon Ben Sedrine, le rôle de l’IVD est de déterminer les responsabilités, relever les violations et démanteler le système qui a permis d’assoir une dictature. L’Instance nationale de lutte contre la torture joue, quant à elle, un rôle préventif qui consiste à s’assurer de l’exécution des réformes institutionnelles et à demander des comptes aux auteurs des crimes de torture, a-t-elle dit.
Un Forum des instances indépendantes a été créé, a-t-elle annoncé, regroupant l’Instance provisoire de l’odre judiciaire, qui sera par la suite remplacée par le Conseil supérieur de la magistrature, l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE), la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), l’Instance nationale de lutte contre la corruption et l’Instance nationale de lutte contre la torture.
Ces instances se réuniront périodiquement pour débattre des questions de leurs compétences, a-t-il encore précisé.