Pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie avant et après la révolution, des prisonniers sortent Hors les murs des prisons pour donner un programme artistique varié.
L’événement s’est déroulé samedi à l’école nationale des prisons et de la rééducation à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme, avec la participation des détenus de la prison de Borj Erroumi à Bizerte et de la prison des femmes de la Manouba.
Tenue à l’initiative de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) en coordination avec la direction générale des prisons et de la rééducation, cette manifestation symbolique vise à sensibiliser aussi bien les prisonniers que les citoyens que les détenus disposent de capacités et potentialités qui peuvent les aider à préparer leur insertion ultérieurement dans la société.
Dans ce contexte, le directeur de la prison de Borj Erroumi à Bizerte a, dans une déclaration à l’agence tap, mentionné que les programmes de formation et de réhabilitation dans les prisons ont toujours existé mais passés sous silence lors de l’ancien régime.
Il a, par ailleurs, signalé que la direction veille à renforcer les activités créatives et culturelles dans le cadre de sa stratégie de réforme et de réinsertion en collaboration avec les ministères concernés et les organisations internationales.
De son côté, Gabrielle Reiter, directrice du bureau de l’OMCT à Tunis a mentionné que l’Organisation s’emploie dans tous les coins du monde à nourrir l’espoir auprès des prisonniers en les encourageant à découvrir leurs capacités à changer, soulignant que l’Organisation a pu bénéficier d’une coopération efficiente de la part de la direction générale des prisons pour organiser cette manifestation qui a permis à ceux qui sont privés de leur liberté, de montrer leurs créations et de donner un spectacle musical dégageant une certaine réconciliation avec soi pour s’affranchir et bâtir une nouvelle et meilleure vie.