Le Mouvement ” Tounes Al-Irada ” s’est déclaré, mardi, opposé au projet de loi de finances et au budget de l’Etat pour l’exercice 2017 qui, a-t-il dit, sont ” entachés de contradictions “.
” Elaborés sur la base de consensus entre le Mouvement Ennahdha et le Mouvement Nidaa Tounes, le projet de loi de finances et le budget de l’Etat pour l’exercice 2017 viennent obéir aux diktats extérieurs et plus particulièrement du Fonds monétaire international (FMI) sans pour autant pendre en considération la conjoncture économique et sociale dans le pays “, a déclaré le secrétaire général du Mouvement ” Tounes Al-Irada “, Adnène Mansar, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, ” plusieurs points de la loi de finances se réduisent à de purs calculs mathématiques qui ne contribuent pas à augmenter les ressources, mais plutôt à ébranler la confiance du peuple dans le gouvernement et l’économie nationale “.
A ce propos, Mansar a imputé la responsabilité de la tension sociale qui sévit le pays au gouvernement, qui, d’après lui, ” n’a pas honoré ses engagements au sujet des majorations salariales.
Cette situation, a-t-il estimé, n’a fait que remettre en cause la crédibilité du gouvernement et porter atteinte au prestige de l’Etat “.
Tout en exprimant l’appui du Mouvement Tounes Al-Irada au droit légitime de l’Organisation syndicale de défendre ses affiliés, Adnène Mansar a réaffirmé le droit des forces sociales à la liberté d’expression et à la manifestation pacifique.
Par ailleurs, le secrétaire général du Mouvement a accusé la présidence de la République et le gouvernement d’avoir entravé le processus d’instauration des instances constitutionnelles et serré l’étau sur les corps constitués, à l’instarde l’Instance ” Vérité et Dignité “.
Mansar a également fait part du soutien de Tounes Al-Irada à la position des avocats s’opposant à l’article 31 de la loi de finances relatif à la fiscalité du barreau qui, a-t-il dit, vient compromettre l’indépendance de la profession d’avocat.
Le gouvernement aurait du se focaliser sur le renforcement du contrôle et la lutte contre l’évasion fiscale, a-t-il estimé.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) entame, à partir de mercredi, l’examen du projet de la loi de finances pour l’exercice 2017.