Chawki Terzi, membre de la coalition civile de défense des victimes des évènements de la chevrotine, a indiqué que “le processus judiciaire de l’affaire n’a pas progressé”, appelant à accélérer l’enquête pour déterminer les responsabilités et faire la lumière sur les péripéties des évènements auprès des tribunaux en répondant favorablement aux demandes des avocats.
“La première affaire soumise au tribunal militaire du Kef et dans laquelle est mis en cause l’ancien ministre de l’intérieur Ali Lariadh accuse un retard du fait que la cour n’a pas eu possession de données exigées par l’enquête de la part de certains cadres du ministère de l’intérieur”, a-t-il précisé à l’agence TAP.
Il a ajouté que la deuxième affaire exposée devant le tribunal administratif n’a pas également été examinée, affirmant que la justice administrative a été saisie dans cette affaire étant donné que les agents de sécurité sont des fonctionnaires qui ont exécuté des instructions administratives.
Chawki Terzi s’est félicité en revanche de la signature par l’Union Générale des Travailleurs de Tunisie (UGTT) et le gouvernement d’un accord sur la couverture sociale et sanitaire des victimes de la chevrotine, outre des décisions importantes pour le développement régional.
Plusieurs syndicalistes et défenseurs des droits de l’Homme avaient plaidé, mercredi, en faveur de l’attribution des droits sociaux et judiciaires des victimes des incidents de la chevrotine de Siliana, rappelle-t-on.
De leur côté, les victimes de l’usage de la chevrotine lors des ces événements survenus à Siliana, avaient observé, mardi matin, un sit-in devant le siège du gouvernorat pour protester contre la marginalisation de leur affaire.
La ville de Siliana, au nord ouest du pays, avait été le théâtre le 27 novembre 2012, alors que la Troika était au pouvoir, avait connu des évènements sanglants au cours desquels le forces de sécurité avaient fait trié des balles de chevrotine pour disperser des manifestants qui réclamaient plus de développement et d’emploi ainsi que le limogeage du gouverneur considéré comme membre d’Ennahdha.
La répression de la manifestation avait fait un grand nombre de blessés dont deux ont perdu l’usage d’un œil.
Une commission d’enquête indépendante avait relevé 13 crimes commis contre les manifestants. Elle a révélé également que les forces de l’ordre avaient fait usage de gaz lacrymogène périmé et recouru à l’usage intensif et injustifié de la chevrotine.