Rassemblés, mercredi, devant le siège de l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP) au Bardo, les pharmaciens ont plaidé la suppression définitive de l’impôt prélevé sur les pharmaciens prévu dans les dispositions de l’article 16 du projet de loi de finances 2017.
Une mesure jugée “contre-productive”, à leurs yeux, dès lors qu’elle provoquera la fermeture de plus de 500 pharmacies dont les propriétaires se trouveront en mal de faire face aux impôts et frais divers.
A entendre le secrétaire général adjoint du syndicat des pharmaciens d’officine, Mondher Kallala, les impôts prélevés au titre de la loi de finances de 2017 s’élèveront à 30 à 40 % du montant du bénéfice net.
La nouvelle décision vise à étendre l’application de l’impôt à tous les médicaments au lieu de se contenter de l’appliquer sur le citoyen en décrétant une légère hausse des prix des médicaments, a-t-il expliqué, faisant remarquer que nous ” ne discutons pas une décision souveraine prise par l’Etat qui veut maintenir les prix des médicaments sans nulle révision. ”
L’application de cette mesure portera un “rude coup” au secteur et provoquera la fermeture de 40% des pharmacies, de même qu’elle va mettre en danger 50 mille postes d’emploi offerts par le secteur, a-t-il déploré.
Dans la foulée des déclarations, la porte-parole du syndicat des pharmaciens et bâtonnière du conseil régional de l’ordre des pharmaciens de l’Ariana, Ahlem Hajjar a affirmé que le secteur pharmaceutique est une des professions libérales ” les plus rigoureuses ” et ” les plus respectueuses ” du devoir fiscal, dénonçant une nouvelle imposition qui va plomber les revenus nets des pharmaciens de 8%, soit près de la moitié des leurs bénéfices.