Les ” victimes de l’usage de la chevrotine ” lors des événements du 27 novembre 2012, à Siliana, ont observé un sit-in, mardi matin, devant le siège du gouvernorat. Ils ont mis le feu à des pneus et scandé des slogans contre la marginalisation.
Ce rassemblement intervient à quelques jours du quatrième anniversaire des incidents de Siliana qui avaient opposé des manifestants aux forces de l’ordre sur fonds de revendications sociales pour l’emploi et le développement de la région. Des centaines de personnes ont été blessées par des tirs de chevrotines dont 23 jeunes souffrent encore de séquelles (perte partielle ou totale de la vue).
Les sitineurs auxquels se sont joints des citoyens exigent la réactivation des accords conclus entre l’UGTT et les gouvernements successifs dont l’accord du 19 novembre 2015 signé au siège du ministère des affaires sociales stipulant l’octroi d’aides mensuelles temporaires de 200 dinars, avec effet rétroactif de trois mois, jusqu’à la fixation définitive de la liste des victimes de la chevrotine par la commission ad hoc, la fourniture d’un emploi aux chômeurs et la prise en charge psychologique par les services sociaux des élèves blessés. Ceux qui n’ont pas de couverture sociale devaient bénéficier d’une carte de soins, de médicaments et de matériels nécessaires de soins.
Le document qui avait été signé par le gouverneur de Siliana, un représentant de l’UGTT et le directeur régional des affaires sociales devait être transmis au chef du gouvernement par le biais du ministre des Affaires sociales d’alors. Il stipulait, notamment, l’application aux ” victimes de la chevrotine ” des avantages accordés aux blessés de la Révolution.
Ce document est resté lettres morte, déclare à l’agence TAP le porte-parole des ” victimes de la chevrotine “, Mahjoub Harbaoui.