Le ministère public a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire concernant les déclarations du journaliste Lotfi Laâmari sur l’affaire de l’assassinat de Lotfi Nagdh, coordinateur régional de Nidaa Tounes à Tataouine.
Le porte-parole de Tribunal de première instance de Tunis et du Pôle judiciaire antiterroriste, Sofiene Selliti, a déclaré vendredi à l’agence TAP que ” les déclarations du journaliste ont nui à la justice “, ajoutant qu’un juge d’instruction au Tribunal de première instance s’est chargé de l’enquête.
Selon Selliti, le parquet s’est aussi engagé à prendre les mesures nécessaires pour poursuivre en justice les députés qui ont fait des déclarations portant atteinte à la justice et remettant en cause sa crédibilité et son impartialité.
Il a estimé que de telles déclarations sont susceptibles de monter l’opinion publique contre le pouvoir judiciaire.
Lors de son intervention à une émission de télévision sur la chaîne privée El-Hiwar Ettounsi, Lotfi Laâmari a déclaré que “le verdict rendu dans l’affaire de Lotfi Naguedh a humilié le peuple (…) l’institution judiciaire est minée par la corruption (…) la justice tunisienne est en grande partie corrompue et politisée (…) Aujourd’hui, les ligues de protection de la révolution commettent des assassinats et la justice libère”.
Le ministère public a fait appel du verdict rendu le 14 novembre dernier par le Tribunal de première instance de Sousse. Les accusés dans cette affaire ont bénéficié d’un non-lieu.