Les premières auditions publiques des victimes de violations des droits de l’homme commises entre 1955 et 2013, organisées par l’Instance Vérité et Dignité (IVD) ont démarré, jeudi soir, dans la banlieue nord de Tunis. Au programme six témoignages d’une durée de 20 à 30 minutes, chacun.
Selon le président de la commission d’arbitrage et de réconciliation à l’IVD, Khaled Krichi, les premières auditions ont été marquées par l’absence des trois présidents à savoir Béji Caîd Essebsi, Youssef Chahed et Mohamed Ennaceur.
Krichi a affirmé que les personnes qui ont présenté, ce jeudi, leurs témoignages, sont sélectionnées sur la base de quatre critères citant le type d’agression, la période, le critère géographique et l’approche de genre.
Près de mille personnes devront prendre part aux séances d’audition publique qui se dérouleront deux jours durant (17 et 18 novembre). L’instance Vérité et Dignité avait convoquée plusieurs présidents d’instances étrangères similaires ainsi que plusieurs diplomates des pays frères et amis établis en Tunisie.
D’après la présidente de l’IVD, Sihem Ben sedrine, ces auditions représentent un pas historique sur la voie du processus de la Justice transitionnelle et de la restitution d’une partie de la mémoire nationale. L’objectif étant d’informer le public sur les types de violations subies par les victimes entre 1955 et 2013 en vue du rétablissement de la vérité, l’indemnisation des victimes et la réconciliation.
” Ces journées constituent le couronnement de près de six mois de travail et de préparation “, a affirmé Ben Sedrine,
A ce jour, plus de dix mille séances d’auditions ont été organisées à huit clos par l’IVD sur un total de plus de 65 mille dossiers déposés auprès de l’Instance.
Ont assisté à ces premières auditions, plusieurs ministres de l’actuel gouvernement ainsi que des personnalités politiques et nationales dont Rached Ghannouchi, Abdelfatteh Mourou, Samir Dilou, Jilani Hammami, Houcine Abbassi, Hamma Hammami…