Le président de l’Instance de lutte contre la corruption Chawki Tabib a fait état, lundi, des suspicions de corruption qui pèsent sur un conseiller au sein de l’actuel gouvernement.
” En dépit d’une alerte adressée au chef du gouvernement, ce dernier exerce toujours ses fonctions et prend, régulièrement, part aux réunions des conseils ministériels “, a -t-il ajouté lors de son audition par la commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le président de l’Instance de lutte contre la corruption a affirmé avoir informé le chef du gouvernement sortant Habib Essid et l’actuel chef du gouvernement au sujet des suspicions de corruption qui pèsent sur certains hauts responsables mais les deux gouvernements n’ont pas réagi et ils n’ont pas pris aucune mesure.
” Les chefs du gouvernement n’ont pas tenté de contacter l’Instance pour demander des éclairages et des explications à ce sujet “, a-t-il dit.
Selon Chawki Tabib, quelque 130 dossiers liés à des présomptions de corruption dont 50 qui concernent de hauts responsables ont été transférés aux gouvernements.
Tabib a souligné que son Instance ne peut aucunement dévoiler les noms des suspects ni à l’Assemblée des représentants du peuple ni aux médias dans la mesure où le règlement intérieur de l’instance stipule le respect du secret professionnel quelque soit le degré de corruption.