Réunie, jeudi après-midi, la commission chargée du tri des candidatures à l’Instance Vérité et Dignité (IVD) a décidé de ne pas pourvoir les postes vacants dans la composition de l’instance (six postes vacants)
Dépitée par la décision, Yamina Zoghlami (mouvement Ennahdha), membre de la commission, a affirmé que l’Assemblée des représentants du peuple s’est de nouveau déchargée de ses responsabilités dans la consolidation du processus de justice transitionnelle, vendant mal l’image de la Tunisie à l’étranger”.
Et Zoghlami d’ajouter qu’il est “inacceptable de ne pas pourvoir les postes vacants au sein de l’IVD et de repousser cette question à l’examen du rapport moral et financier qui sera présenté en plénière prévue la semaine prochaine”.
” Il aurait été plus opportun d’ouvrir la candidature simultanément à l’examen du rapport financier et moral de l’instance qui sera présenté à la mi-novembre prochain”, a-t-elle préconisé, déplorant un penchant à convertir la commission du tri des candidatures en un organe contrôle des activités de l’IVD.
Pour sa part, le membre de la commission Abdelaziz Kotti (Nidaa Tounes) a justifié la décision de la commission par le fait qu’ il n’était pas possible de pourvoir les postes vacants sans bien cerner la situation au sein de l’instance, notamment au vu des démissions et révocations ainsi que la cascade de procès intentés contre elle auprès du tribunal Administratif.
L’instance Vérité et Dignité était en proie à une vague de démissions sur fond de crise enclenchée entre la présidente Sihem Ben Cedrine et certains membres de l’instance mécontents et lésés.