Le parti Al Qotb a appelé les autorités tunisiennes et plus particulièrement le président de la République à engager un débat national élargi sur la peine de mort.
Il s’agit, selon Al Qotb de convenir d’une révision constitutionnelle susceptible de placer la constitution de la 2ème République et le pays au rang des nations respectueuses de la dignité humaine dans tous ses aspects.
“Le débat sur la peine de mort doit se faire dans le cadre de la réforme profonde du système juridique et carcéral tunisien”, a indiqué le parti dans une déclaration rendue publique, lundi, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale contre la peine de mort.
Et Al Qotb de souligner : “la peine de mort ne peut être utilisée comme moyen d’instrumentalisation politique en Tunisie et les dernières peines prononcées par contumace dans le cadre de l’application de la loi antiterroriste en sont l’illustration”.
Selon le parti, la loi sur la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, adoptée, le 24 juillet 2015, par le parlement, élargit le champ d’application de la peine capitale, en la prévoyant pour des crimes liés au terrorisme.
“Les exécutions ne font en rien reculer les crimes dans le monde et n’ont aucun effet dissuasif ni un impact sur le taux de criminalité, quelque soit la nature des crimes”, peut-on lire dans la même déclaration.