E-FEST X : 10 ans d’arts numériques en Tunisie

e-fest-x_tunis_2016Pour ses dix ans, le festival “E-FEST” s’ouvrira sur les lieux publics en investissant la place Bab Bhar au coeur de la ville de Tunis et l’espace Ardjan à Gammarth, en banlieue nord de Tunis ainsi que l’intégration du spectacle vivant avec des chorégraphies basées sur l’interaction sonore et visuelle, prévues à la cathédrale de l’Acroplium à Carthage.

Lors d’une conférence de presse donnée samedi à Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bousaid, Afif Riahi, président de E-FEST a donné un aperçu sur le programme de cette dixième édition, prévue du 11 au 16 octobre, et ce en présence de Anas Ghrab, musicien et musicologue chargé de la coordination et la modération à E-FEST et Hafidh Dhaou, chorégraphe.

Les 13 et 14 octobre, une installation intitulée “Intercal Elementa” sera visible face à l’arche de Bab Bhar Tunis de 18h00 à 23h00. Placé sous la thématique “d’écosystème anthropique urbain”, Intercal est un espace médian et une cartographie sonore et visuelle réalisé en deux modules géométriques sous formes de monolithes, à la surface réactive au toucher.

Co-produite par Echos Electrik et le Collectif Composite, cette oeuvre intéractive lumineuse et sonore, apparentée à un cœur lumineux, s’inspire de la respiration humaine face aux sons propres à des écosystèmes naturels afin de sensibiliser le public urbain sur les questions environnementales.

Une veillée électro intitulée “Electron Libre” à Ardjan (Gammarth) est prévue à la soirée de clôture qui commencera le 15 octobre à 18h et s’étalera jusqu’au lendemain à 4 heures du matin, avec une programmation d’art visuels englobant VJing, scénographie, ainsi qu’une installation mapping imaginée et conçue spécialement en résidence d’atelier de création pour le festival.

Ce rendez-vous prolongé pour les noctambules les plus assidus depuis déjà une décennie sera l’occasion de réinviter certains artistes qui ont marqué l’histoire d’E-FEST. Sur deux scènes, indoor et Outdoor, près de 16 artistes joueront simultanément jusqu’à 7h du matin avec dix Live acts inédits.

La soirée d’ouverture prévue, le 11 octobre, à partir de 20h30 à l’Acropolium de Carthage verra une première présentation de “HAMJU”, un spectacle à cheval entre danse, performance, et art numérique.

Deux autres représentations de “Hamju” sont prévues, les 12 et 13 octobre au même espace de l’Acroplium. Production d’Echos ELElectrik, ce projet sera donné par sept interprètes entre comédiens, chanteurs, danseurs, performeurs et circasiens, à savoir Amira Chebli, Emna Jaziri, Farid Ayelem Rahmouni, Hichem Chelbi, Marwen Abouda, Mohamed Djobbi et Youssef Chouibi.

D’après une conception de Afif Riahi et une chorégraphie de Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou, ce spectacle d’une heure sera l’oeuvre d’une co-mise en scène de Afif Riahi, Frédéric Déslias, Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou en se basant sur le livre “La saga du Mezoued en Tunisie” de Ali Saidane.

Une décennie est passée depuis la création d’E-FEST par Afif Riahi, également président de l’association Echos Electrik, qui ambitionne de faire de ce festival la référence de la musique électronique en Tunisie, “un secteur encore méconnu et en quête de visibilité chez le public comme auprès des institutions tunisiennes en charge du secteur de la culture”.

Deux autres nouveautés feront leur entrée à E-Fest pour cette édition 2016 par la création de “E-LAB”, un cadre de réflexion sur les enjeux culturels et créatifs sur le territoire dans le cadre de rencontres professionnelles prévues sur toute la journée du 12 octobre à Ennejma Ezzahra, à Sidi Bou Saïd.

E-LAB impliquent acteurs culturels, élus et décideurs, autour du rôle de la culture comme levier de développement économique, de valorisation territoriale, de démocratisation et de consolidation sociale.

Une table ronde intitulée “Le territoire tunisien face au numérique” s’étalera sur toute la journée du 14 octobre. Enseignants d’écoles des beaux arts, de design et d’ingénierie tunisiens rentreront en dialogue avec les intervenants étrangers autour de la question des inégalités culturelles et les moyens susceptibles de favoriser l’émergence de nouvelles pratiques artistiques.

Le festival E-FEST bénéficie du soutien de plusieurs partenaires dont le Fonds international pour la promotion de la culture, (Fipc-Unesco), le ministère des Affaires Culturelles, le Fonds Arabe pour l’Art et la Culture (Afac), l’Institut Français et la Ville de Paris et le British Council.