” Avec la Tunisie, nous avons des défis communs à relever au niveau des politiques économiques et sociales “, a souligné Pier Antonio Panzeri, président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe au sein du Parlement européen.
Des questions telles que le chômage des jeunes, la stabilité, la sécurité et la lutte contre le terrorisme, sont autant de thématiques qui s’insèrent dans le cadre de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) entre la Tunisie et l’Union européenne, a-t-il ajouté.
Pier Antonio Panzeri s’exprimait, mardi, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, à l’occasion de la 2e réunion de la commission parlementaire mixte tuniso-européenne qui se tient aujoud’hui à Tunis.
Selon le parlementaire européen, cet accord se doit d’être équitable et symétrique, en préservant un certain équilibre entre le monde des affaires et les politiques sociales.
Et Panzeri d’ajouter : ” la tenue en novembre prochain de la semaine de la Tunisie au Parlement européen, sera l’occasion de promouvoir la Tunisie auprès de l’opinion publique européenne et d’approfondir davantage la réflexion sur les questions d’intérêt commun “.
S’agissant de la réunion de Tunis, le parlementaire a indiqué qu’il s’agit d’une occasion pour définir un programme d’action commun pour le renforcement des relations UE-Tunisie et la consolidation de la démocratie et des institutions en Tunisie.
La ” résolution sur les relations de l’UE avec la Tunisie “, adoptée le 16 septembre par le Parlement européen vient définir les axes de l’action commune tuniso-européenne ainsi que le caractère et la nature des contributions de l’UE pour la Tunisie aux plans politique, économique et social, a déclaré Panzeri.
De son côté, Mohamed Ennaceur a estimé que cette 2e réunion de la commission parlementaire mixte tuniso-européenne, après celle de Bruxelles le 18 février dernier, intervient à un moment crucial pour l’avenir de la Tunisie.
A travers l’adoption par le Parlement européen d’une résolution en faveur de la Tunisie , ” nous escomptons un soutien européen qui soit à la hauteur de nos besoins et des défis auxquels le pays est aujourd’hui confronté “, a soutenu Ennaceur.
Cette résolution exhorte les pays membres de l’UE à repenser voire convertir les dettes tunisiennes au titre de contribution au développement de la Tunisie, a-t-il précisé, relevant que ces contributions se traduiront principalement en investissements et en programmes et autres projets de développement.
L’autre aspect important de la résolution européenne, a-t-il dit, est le fait de placer la Tunisie au premier rang des priorités de l’UE dans la région, en termes d’impulsion de la coopération tuniso-UE dans divers domaines.
Concernant les négociations engagées dans le cadre de l’Accord de libre-échange, Ennaceur a souligné la nécessité de tenir compte des déséquilibres démographiques et économiques entre l’UE et la Tunisie, plaidant pour une démarche progressive des négociations.