Le ministère public n’a pas abandonné l’affaire de Hizb Ettahrir au profit de la Justice militaire, a indiqué, mercredi, à la TAP le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis Sofien Selliti. Il a démenti l’information relayée par certains médias selon laquelle la présidence du gouvernement aurait transféré le dossier à la justice militaire.
Selon Selliti, le ministère public s’est saisi de l’affaire après que le ministre de la Justice Ghazi Jeribi ait ordonné au procureur général près la Cour d’appel de Tunis d’ouvrir une information judiciaire sur fond du communiqué de presse rendu public le 30 août 2016 par le Parti ” Ettahrir “.
La décision intervient conformément aux dispositions de l’article 23 du Code de procédure pénale qui permet au ministre de la Justice de dénoncer au Procureur Général de la République les infractions à la loi pénale, d’engager des poursuites ou de saisir la juridiction compétente de telles réquisitions écrites qu’il juge opportunes, a expliqué Selliti.
Le président de la République Beji Caid Essebsi, avait appelé, au début du mois courant, lors de la réunion du conseil de Sécurité nationale à prendre les mesures nécessaires en vue de faire face aux menaces proférées par le parti Ettahrir contre l’Etat et ses institutions.
Dans son communiqué du 30 août, Hizb Ettahrir avait menacé de “couper les têtes et les mains” en réaction à l’arrachage de son emblème en haut du siège du parti à la Soukra (gouvernorat de l’Ariana).