Un contrebandier meurt et ce sont des émeutes à Ben Guerdane! Des contrebandiers qui font des trafics de tous genres, qui s’adonnent à des actes illicites, qui font entrer armes et drogues dans notre pays, sont protégés par un pan de la population leurrée ? Une population manipulée par les grands lobbys mafieux de la contrebande qui veulent protéger leurs intérêts et les milliards qu’ils encaissent tous les jours que Dieu fait, quitte à ce que la Tunisie tombe en miettes.
C’est d’ailleurs ce qu’ils veulent ! Leur commerce juteux ne peut survivre dans un Etat de droit.
Grands temps pour que les Tunisiens ouvrent les yeux et arrêtent de se soumettre aux chantages des artisans de la destruction du pays!
Grands temps pour que l’Etat sévisse, coûte que coûte, car il y va de son existence même !
Grands temps pour que les partis politiques arrêtent d’être lâches parce qu’à ce train-là, ils ne pourront plus, eux-mêmes, servir à grand-chose. Les bandits des grands chemins, sévissant sur nos frontières, qui sont en train de s’abreuver du sang de nos enfants et de celui des familles pauvres feront la loi.
Grands temps pour que la centrale syndicale observe une réelle trêve patriotique et arrête d’imposer son diktat aux dépens des hauts intérêts de l’Etat!
C’est à un soutien total de l’armée nationale qu’a appelé Chokri Mamoghli, universitaire et ancien secrétaire d’Etat sur FB: «Nous sommes des millions de Tunisiens à soutenir le travail ou plus exactement les sacrifices que sont en train de consentir nos vaillants soldats en plein désert, sur la frontière avec la Libye, par 50 degrés, dormant par terre, ou debout, se nourrissant de rations misérables, se déplaçant dans les pires conditions et exposant leurs propres vies à la mort.
Ces soldats sont l’ultime barrière qui se dresse entre la Tunisie et la barbarie islamiste. Ils sont aussi le principal obstacle qui se dresse en face des trafiquants destructeurs de l’économie tunisienne.
Quand, en pleine nuit, ils détectent un convoi de voitures, sans plaques minéralogiques, fonçant à vive allure en pleine zone militaire, ils ont le droit, ou plus exactement ils ont l’obligation, le devoir de tirer sur ces renégats et nous les soutenons. Aux responsables de l’armée je dis: “foncez, tenez bon, l’opinion publique, l’écrasante majorité des Tunisiens vous soutient et est derrière vous“.
Aux Tunisiens je dis: “ne tombez pas dans le piège tendu par les trafiquants qui justifient leurs sales activités de …par la misère“. Que doivent faire les chômeurs des villes et des campagnes dans le reste du pays? Tuer? Braquer? Voler? Kidnapper?».
Aucune justification quelle qu’elle soit, ni de pauvreté ni de chômage, ne peut expliquer la fermeture de Petrofac pendant des mois! Rien ne peut absoudre ceux qui ont pris Kerkennah en otage, des pseudo-militants qui s’apparentent plus à des terroristes, qui détruisent les biens publics et noient les véhicules de police qui coûtent des millions de dinars à l’Etat dans la mer au vu et au su des autorités locales et protégés et couverts par leurs familles organisées aujourd’hui en tribus! Ces jeunes révoltés estiment qu’ils ont tous les droits. Une aberration !
Aucune revendication ne peut excuser qu’à Ben Guerdane on s’attaque aux équipements d’une entreprise privée de travaux publics sous prétexte qu’un contrebandier a été abattu par l’armée nationale. D’après eux, il aurait peut-être mieux valu le laisser pratiquer ses actes illicites et pourquoi pas le couvrir.
Tant l’aveuglement n’a pas de limites, tant le patriotisme est devenu une denrée rare, tant l’attentisme d’une majorité silencieuse est devenue écœurant!
Tant la complicité d’une classe politique plus soucieuse d’elle-même que de la Tunisie est devenue révoltante.
Mais où allons-nous?
A.B.A