Le groupe parlementaire de Nidaa Tounes ne renouvellera pas sa confiance au gouvernement Habib Essid, a déclaré Hatem Ferjani, député du mouvement. ” La position de Nidaa ne diffère pas de celle des partis signataires du document de Carthage qui représentent 85% de l’ensemble des partis représentés au parlement “, a-t-il dit.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Ferjani a affirmé que la majorité des partis ne renouvelleront pas leur confiance au gouvernement Essid, n’écartant pas, toutefois, la possibilité d’abstention de l’un des partis politiques lors du vote de confiance.
Concernant les déclarations du chef du gouvernement au sujet des menaces et humiliations dont il a fait l’objet, le député a estimé que ” la situation est grave “, car cela porte atteinte à la souveraineté de l’Etat et une offense aux trois présidences.
Les députés demanderont à Habib Essid, lors de la séance qui aura lieu au plus tard avant la fin de la semaine prochaine, toute la vérité à ce sujet, ajoute le député de Nidaa Tounes.
Pour sa part, le député du mouvement Ennahdha, Oussama Seghaier, a indiqué que le bloc parlementaire d’Ennahdha s’est réuni, mercredi, à l’issue de la plénière, sous la présidence de Rached Ghannouchi, président du mouvement, et en présence de certains membres du bureau politique.
Cette réunion, a-t-il précisé, qui se tient dans le cadre des concertations entre les institutions du parti, a notamment pour objectif de définir la position du mouvement sur la réconciliation nationale et le gouvernement d’union nationale ainsi que sur l’attitude du bloc Ennahdha à l’égard du vote de confiance au gouvernement Essid.
Le député a, en outre, indiqué qu’à l’issue de cette réunion, les dirigeants d’Ennahdha ont convenu de la nécessité de parvenir à une position commune de tous les partis de la coalition au pouvoir sur l’initiative présidentielle relative à la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Le chef du gouvernement, Habib Essid, avait déclaré, lors d’une interview diffusée mercredi soir sur la chaine privée Attassia, avoir ” fait face à de multiples pressions et menaces ” pour le pousser à démissionner.
” J’ai accepté la responsabilité de diriger le gouvernement avec ses côtés positifs et négatifs et je ne peux démissionner pour avoir été incapable d’assumer ma mission car je ne suis pas un soldat déserteur, une position que j’ai réaffirmée au président de la République “, a-t-il souligné.
Essid qui avait sollicité mercredi un vote de confiance à son gouvernement au parlement a indiqué que ” le président de la République ne lui a pas demandé directement de présenter sa démission “.