“Le département du Transport s’attache à renforcer la transparence de la gestion des finances publiques au sein de ses différentes structures, en intensifiant le contrôle, l’audit et le suivi des marchés publics”, a affirmé, mardi, le ministre du Transport, Anis Ghdira, au cours d’une séance plénière à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Il a ajouté, dans ce cadre, que “plusieurs dossiers de corruption ont été soumis à la justice et au tribunal spécial chargé de la répression financière”.
La députée Samia Abbou a adressé au ministre du transport une question sur la corruption du marché relatif à l’approvisionnement en pièces de rechanges et à la réparation des moteurs de trains relevant de la société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT), lequel marché a été remporté, selon ses dires, par une société anonyme d’origine canadienne.
Ce marché conclu en 2008, stipule que la SNCFT accorde une avance de 400 MD à la société canadienne avant le démarrage de l’opération de réparation et de l’approvisionnement. Elle devra payer ensuite une deuxième tranche de la même valeur, après le parachèvement de l’opération.
D’après Abbou, le directeur financier de la BNA a changé une clause du marché pour stipuler le remboursement de la deuxième tranche avant le parachèvement des travaux. Cette personne a été promue au grade de directeur de la planification et du contrôle de la gestion à la SNCFT, en dépit de son implication dans la corruption.
En réponse à cette question, Ghdira a affirmé que son département a chargé un bureau d’avocats français pour défendre la SNCFT contre la société canadienne qui n’a pas appliqué les clauses du marché précité.
Il a précisé que la justice a imposé une amende à la société canadienne en faveur de la SNCFT. Un bureau canadien spécialisé a été par conséquent chargé d’exécuter ce jugement, alors que cette société a déclaré faillite avant cette date.
Le ministre a rappelé qu’un marché a été conclu en 2008 pour l’acquisition de 100 moteurs de locomotives et 3 autres pour l’entretien des lignes électriques relevant de la SNCFT d’une valeur de 14 MD.
Il a, dans le même cadre, indiqué que les offres reçues pour gagner ce marché ont été jugées “non fructueuses” . Il a donc été procédé à l’ajustement du cahier des charges et à l’annonce le 12 juillet 2016, d’un nouvel appel d’offres pour ce marché.