Le Comité national olympique kényan (NOCK) a affirmé, mercredi, que 60 athlètes ont déjà subi des tests antidopage selon les exigences de l’Agence mondiale antidopage (AMA), et que d’autres sont attendus avant les Jeux Olympiques 2016 de Rio (5-21 août).
“Nous avons déjà testés 60 athlètes, à commencer par les coureurs juniors qui se préparent pour les Championnats du monde des moins de 20 ans en juillet en Pologne, ou les joueurs de rugby à VII, qui vont participer pour la première fois aux Jeux”, a assuré le président du NOCK, Kipchoge Keino, cité par des médias locaux, au lendemain des propos du Comité international olympique (CIO) remettant en cause la “présomption d’innocence” face au dopage du Kenya et de la Russie.
“Il est nécessaire que tous les athlètes kényans participant aux compétitions de l’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme) subissent plus de trois tests avant de partir pour Rio”, a-t-il ajouté.
Lors de son “sommet olympique” à Lausanne, mardi, le président du CIO Thomas Bach avait asséné que le Kenya était visé par des soupçons de dopage généralisé depuis un rapport de l’AMA en novembre dernier.
Pour ne pas manquer les Jeux Olympiques de Rio, les sportifs kényans “devront être déclarés éligibles par leurs fédérations respectives, après une évaluation individuelle”, a également précisé Thomas Bach.
Au Kenya, la très attendue nouvelle loi antidopage est entrée en vigueur le 22 mai dernier après sa signature par le président Uhuru Kenyatta, une étape déterminante en vue d’éviter à son pays, géant de l’athlétisme mondial, une éventuelle interdiction de participer aux JO de Rio.
Le nouveau texte établit notamment une agence nationale antidopage et permet de sanctionner de 1.000 dollars d’amende et/ou d’un an de prison les athlètes convaincus de dopage. Les personnes ayant fourni ou administré des produits interdits risquent une amende de 30.000 dollars et/ou trois ans de prison.
Une quarantaine d’athlètes kényans ont été impliqués dans des affaires de dopage au cours des trois dernières années. Le 22 février 2016, le DG de la Fédération kényane (AK), Isaac Mwangi, a été “provisoirement suspendu” pour six mois de toutes fonctions par la commission d’éthique de la fédération internationale (IAAF), soupçonné de corruption dans la couverture de cas de dopage.
La polémique s’était amplifiée lorsque Sebastian Coe, le nouveau président de l’IAAF, qui critique le manque de transparence et de volonté de certains pays, dont le Kenya, en matière de lutte antidopage notamment. Il avait ainsi menacé les athlètes kényans d’une suspension aux JO-2016 de Rio si la nouvelle législation réclamée par l’Agence mondiale antidopage n’était pas mise en place à temps.