” Le juge d’instruction chargé de l’affaire Chokri Belaïd a réalisé convenablement son travail et contrairement à ce qui a été diffusé le rapport l’inspection a prouvé qu’il a effectué toutes les investigations nécessaires “, a souligné mardi le ministre de la justice Omar Mansour.
Dans sa réponse aux questions des députés lors d’une séance plénière tenue au siège de l’assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo et consacrée aux dossiers des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, le ministre a précisé que suite à la plainte adressée au ministre de la justice en 2015 accusant le juge d’instruction chargé de l’affaire de Chokri Belaïd de ne pas avoir traité ce dossier avec le sérieux requis, le dossier a été transmis à l’inspection qui a publié son rapport le 5 octobre 2015.
Omar Mansour a ajouté que le juge d’instruction bénéficie de l’autonomie de décision, signalant que le ministre de la justice n’a aucun pouvoir sur lui et ne peut intervenir qu’en cas de mauvaise intention ce qui nécessite sa soumission à l’inspection.
Le ministre de la justice a appelé tous ceux qui détiennent une preuve que l’un des juges chargés de l’affaire de Chokri Belaïd ou Mohamed Brahmi cache une certaine vérité qu’ils les présentent et chaque coupable sera, selon lui, sanctionné.
” Il faut cesser d’accuser les juges de corruption et ouvrir le débat pour identifier les responsabilités et les défaillances si elles existent “, a-t-il dit.
Il a, par ailleurs, souligné que le document signalant une éventuelle agression du martyr Mohamed Brahmi avant son assassinat est disponible, indiquant que les responsables sécuritaires ont confirmé qu’ils ont pris toutes les mesures nécessaires sauf que le juge d’instruction chargé de l’affaire a décidé d’adresser ses accusations à trois responsables sécuritaires.
S’agissant de la personne arrêtée précédemment et suspectée d’être l’imam de la mosquée qui a incité à l’assassinat de Chokri Belaïd et Ahmed Nejib Chebbi dans un enregistrement vidéo, le ministre a indiqué que le juge d’instruction a ouvert une enquête qui a révélé que la vidéo n’était pas claire et qu’il n’était pas possible de confirmer s’il s’agit de la même personne surtout que la voix de l’imam ne correspondait pas à celle du suspect qui a été ensuite libéré.