Commenter les décisions des magistrats ne relève pas de mes compétences, a déclaré le ministre de la Justice, Omar Mansour, en réponse aux députés qui s’interrogeaient sur la libération des membres de la “Katibat Abou Meriem”.
“Je n’ai pas suffisamment d’informations à ce sujet”, a-t-il soutenu, vendredi, au cours d’une plénière au Palais du Bardo, consacrée à l’audition des ministres de l’Intérieur et de la Justice.
Il a ajouté, dans ce sens, que “les suspects dans cette affaire avaient nié les faits qui leur sont reprochés”. Il ont, donc, été libérés face à l’absence de preuves les incriminant, a-t-il expliqué. “Leur implication dans l’affaire d’El Mnihla ne signifie pas leur arrestation sans preuves, a-t-il ajouté.
Le ministre a affirmé que “tous les suspects font l’objet d’une surveillance sécuritaire”. C’est grâce à la surveillance sécuritaire et judiciaire que le groupe d’El Mnihla a été découvert, a-t-il relevé dans ce sens.
D’autre part, le ministre a estimé que le travail de la police diffère du travail du juge. “La police arrête les suspects et les juges qui dirigent l’enquête ont besoin de preuves”, a-t-il dit.
Il a, dans ce sens, déploré les dérives langagières des politiques dans leurs déclarations aux médias, regrettant les atteintes portées à l’encontre des juges et les accusations de corruption.
Il a, toutefois, précisé que le juge peut être appelé à rendre compte de certains de ses actes en cas de manquement ou de “jugements suspects”.
Par ailleurs, le ministre a démenti avoir connaissance de l’ingérence de certains hommes d’affaires dans les appareils de l’Etat. “Je ne suis pas au courant d’une quelconque intervention d’hommes d’affaires dans l’appareil judiciaire. Celui qui détient des informations à ce sujet, qu’il en présente les preuves”, a-t-il dit.