La rédaction du site Inkyfada a refusé d’assister à la séance d’audition à laquelle elle a été convoquée par la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire de Panama Papers, estimant qu’elle n’est pas concernée par les travaux de la commission, selon une correspondance adressée par le site à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Les prérogatives de la commission parlementaire n’ont pas été définies de manière claire “ce qui rend son action floue”, a-t-elle argumenté.
Le site a estimé que le principe fondamental des commissions d’enquête parlementaires repose sur le contrôle de l’action gouvernementale, l’administration et les institutions publiques.
Inkyfada a également exprimé une certaine réserve concernant l’existence d’un conflit d’intérêt au sein de la commission étant donné que certains de ses membres représentent des partis et courants politiques. “Ces derniers avaient menacé ouvertement de poursuivre le site en justice après la publication de ses rapports”, lit-on dans le texte de la correspondance.
Le président de la commission d’enquête et un certain nombre de députés ont proposé un projet de loi régissant les commissions parlementaires comportant “une tentative manifeste de créer une justice exceptionnelle sous la direction du pouvoir législatif”, précise-t-on de même source.