Deux bouts de choux aux doigts de fées, viennent de décrocher le 3ème Prix de la catégorie Piano 4 mains au 47ème concours de piano Claude Kahn 2016 à Paris.
Malek Mokaddem et Ons Ben Romdhane, qui viennent de remporter la palme, n’ont que sept ans et déjà une gloire. Après deux ans de formation en piano auprès de leur professeur Montassar Ben Messaoud, elles ont reçu une attestation mention très bien avec une moyenne de 16,3, soit juste un point d’écart par rapport aux lauréats du premier Prix (de Neuilly (France) âgés de 8 et 11 ans), qui ont obtenu une moyenne de 17,1.
Le duo à quatre mains (catégorie débutants) a joué comme tous les autres candidats venant de différents pays un morceau exigé par le jury à savoir la suite pour piano “Ma Mère l’Oye” du compositeur franco-espagnol Maurice Raval, un choix imposé par le jury dans un souci de sélection rigoureuse.
Enveloppé dans la joie de cette distinction, leur professeur explique “en remportant le troisième Prix de la catégorie Piano 4 mains au concours Claude Kahn 2016 à Paris, mes deux jeunes élèves ont su et réussi à s’imposer face à la machine chinoise durant les qualifications de la Salle Rossini et ont retenu l’attention du jury par leur jeune âge et leur interprétation touchante d’une pièce classique intitulée “Ma Mère l’Oye” (1908) du compositeur franco-espagnol de musique classique Maurice Ravel (1875-1937).
Un peu d’histoire
La suite pour piano “Ma me?re L’Oye” témoigne selon les spécialistes et critiques du goût du musicien, resté célibataire et sans descendance, pour une thématique ” enfantine “. Cette version pour piano était conçue pour être exécutée par de jeunes mains et sa création publique le 20 avril 1910 fut l’œuvre de deux enfants âgés respectivement de six et dix ans.
Elle fut publiée en 1910 avec le sous-titre Cinq Pièces enfantine : Pavane de la belle au bois dormant, Petit Poucet, Laideronnette, Impératrice des Pagodes, les entretiens de la belle et de la bête et le jardin féérique.
Virtuose internationalement reconnu au prix d’un travail acharné, et parce que connaissant les difficultés de faire carrière, l’artiste Claude Kahn, fondateur du concours et président du jury réfléchit et cherche comment ouvrir les portes de la carrière aux jeunes musiciens pianistes.
Ce sera la raison première de la fondation du Concours de piano qui porte son nom, fondation qui n’est pas sans lien, suite au terrible choc provoqué par le décès prématuré de sa mère, qui dès l’âge de 4 ans lui donna ses premières leçons de piano. Une filiation musicale devait perdurer. Parallèlement à sa carrière, le Concours sera une bonne thérapie pour l’artiste et explique cette préoccupation profonde, cette constante sollicitude à l’encontre de tous les jeunes pianistes.
C’est donc en 1970 que fut créé le Concours National Claude Kahn, qui a acquis au cours des décennies, compte tenu de l’excellence de sa réputation, une renommée internationale.Excellence due à la qualité des programmes (diversité et exigence), à celle du jury, aux professeurs internationaux, à la prestation des candidats. Le concours devint International de 1980 à 1990. Claude Kahn crée le concours européen en 1990.