Selon un rapport de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), en raison de l’encombrement, l’hôpital psychiatrique Razi refuse, souvent, d’accueillir des détenus.
Plusieurs responsables de prison ont parlé de difficultés, pour les pensionnaires de prisons, de bénéficier des services de médecins psychiatres.
Le directeur de la prison de Borj Erroumi a affirmé que l’état psychologique des détenus est très mauvais, soulignant que plusieurs d’entre eux ont besoin d’être transférés à l’hôpital Razi.
Dans son rapport, la LTDH déplore la présence de détenus en instance de jugement et de détenus purgeant leur peine dans le même endroit. Abordant les cas de torture exercée sur les prisonniers, le rapport relève que souvent, le juge n’est pas informé de ces dépassements.
Il cite, à juste titre, l’agression physique et sexuelle contre une détenue dans une affaire de terrorisme à Sfax. La LTDH fait, par ailleurs, état de l’augmentation du nombre des détenus qui observent une grève de la faim en protestation contre la période prolongée de détention.
Samedi dernier, la LTDH a présenté son rapport qui est le fruit de 37 visites effectuées dans plusieurs unités pénitentiaires. A rappeler qu’à ce propos, un mémorandum d’entente a été signé entre la Ligue et le ministère de la Justice.