La polémique autour du projet de la réconciliation économique vise à saper les efforts entrepris par la Tunisie sur la voie du progrès et de la croissance, a déclaré, mercredi, la conseillère auprès du président de la République, chargée des relations avec la société civile Saida Garrach.
« Face à une conjoncture difficile caractérisée par une hausse du chômage, de l’endettement et d’une nette baisse de l’investissement, la présidence de la République a privilégié l’intérêt du pays en proposant la réconciliation », a-t-elle ajouté lors d’une conférence à Tunis intitulée « la Réconciliation, un choix stratégique pour le renforcement de l’unité ».
Garrach a souligné l’impératif de parvenir, au plus vite, à un compromis sur une réconciliation nationale fondée sur les reconnaissance des faits, la reddition des comptes et la rupture avec les pratiques de corruption.
Pour Rafik Abdessalem (mouvement Ennahdha), il existe deux initiatives de réconciliation. La première a été avancée par le président de la République Beji Caid Essebsi alors que la deuxième a été présentée par le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi.
Les deux initiatives sont en parfaite harmonie. Elles visent à jeter les fondements d’une réconciliation globale, a-t-il noté.
« La révolution tunisienne vient rompre avec le passé », a-t-il soutenu. De son coté, Ridha Belhaj, président de l’instance politique de Nidaa tounes a insisté sur la nécessité de parvenir à un large consensus sur l’initiative du président de la République appelant à se conformer aux principes de la justice transitionnelle à savoir, la reconnaissance des faits, le dédommagement et la réconciliation.
« L’intérêt supérieur de la patrie commande d’achever la phase de transition démocratique », a-t-il dit.
L’économiste Moez Joudi a mis en avant le rôle de la réconciliation nationale dans la relance de l’économie nationale, appelant à l’association de toutes les forces vives de la nation dans ce processus.
Ont pris part à cette rencontre, plusieurs parlementaires, des représentants de la coalition au pouvoir ainsi que des personnalités politiques ayant occupé des fonctions sous l’ancien régime.