Parution d’un nouvel ouvrage sur la céramique d’art en Tunisie

“Un siècle de céramique d’art en Tunisie. les fils de Jacob Chemla” est l’intitulé d’un nouvel ouvrage de Jacques Chemla, Lucette Valensi et Monique Goffard, publié par les éditions Déméter et les éditions de l’éclat.

Cet ouvrage, illustré, relate l’histoire de la céramique d’art en Tunisie d’une extraordinaire richesse et le parcours de la famille Chemla dans la production et la valorisation de cet art qui l’a inscrit dans l’histoire de l’art et dans le paysage culturel et patrimonial de la Tunisie.

De l’année 1860 à la fin du 19ème siècle, l’ouvrage présente l’aventure de cette famille et surtout de Jacob Chemla, né en 1857 et décédé en 1938. Homme passionné, tenace à la volonté de fer, il touchait à toutes les formes d’art et de création: journaliste, écrivain de talent, allant jusqu’au bout de ses projets et qui a marqué l’art de céramique d’art Tunisienne, ont souligné Lucette Valensi et Monique Goffard.

Les chemla se sont inscrits dans une activité traditionnelle remontant au Moyen-âge, tout en réinventant, innovant, exportant jusqu’aux Etats Unis leurs oeuvres et collaborant avec de célèbres architectes.

La céramique tunisoise, riche d’une longue tradition, est revivifiée, au tournant du 20eme siècle par Jacob Chemla et ses fils, qui avaient retrouvé les techniques, renouvelé les formes et les motifs et collaboré avec les architectes les plus prestigieux. L’entreprise familiale connait une apogée vers les années 1920/1930.

Elle produit pour le marché tunisien, exporte vers la France, les pays arabes et les Etats-unis. Elle expose aux expositions universelles et coloniales et est distinguée par des prix.

Des grandes entreprises de New York importèrent des carrelages décorés main, des panneaux de différentes dimensions et diverses poteries. Ces articles furent de plus en plus demandés, a fait savoir Lucette Valensi. Née à Tunis, Lucette Valensi est agrégée d’histoire.

Après avoir enseigné à l’Université de Paris 8e-Vincennes, elle devient directrice d’études à l’école des hautes études en sciences sociales à Paris où elle a dirigé le centre de recherches historiques de 1992 à 1996 et créé et dirigé l’institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman (IISMM) de 2000 à 2002.

Ses travaux portent sur l’islam Méditerranéen. Monique Goffard née Chemla, a été enseignante de physique-chimie. Elle a aussi été chercheur en sciences de l’Education à l’université de Paris 7e et à l’école normale supérieure de Cachan.