Tunisie – Biens confisqués : Leila abidi accuse l’exécutif d’immixtion…

L’immixtion de l’Exécutif, en la personne du président de la République est à l’origine de la non exécution des décisions relatives aux biens confisqués, a déclaré Leila Abid président adjoint du Tribunal de première instance de Tunis.

S’exprimant jeudi en marge d’une journée d’étude organisée par l’organisation «I Watch» à Tunis, elle a déploré « le traitement négatif du dossier des biens confisqués par le pouvoir exécutif».

Selon elle, la non indépendance du pouvoir judiciaire constitue l’un des obstacles auxquels cette affaire fait face.

Leila Abid qui est chargé du dossier des biens confisqués a déploré « un projet d’institutionnalisation de la corruption », estimant que la polémique soulevée au sujet de cette affaire n’est pas fortuite et qu’elle a été provoquée à dessein de faire passer le projet de loi sur la confiscation civile.

Et d’ajouter que ce projet de loi, que certaines parties politiques cherchent à imposer est une alternative à la loi sur la réconciliation économique visant à amnistier les hommes d’affaire et les politiques impliqués dans des affaires de corruption financière.

Pour Leila Abid, l’adoption par certains pays d’une loi sur la confiscation civile a été accompagnée de la mise en place de mécanismes garantissant la redevabilité et la transparence. La Tunisie n’a pas encore posé les fondements à même de protéger le processus de la justice transitionnelle, a-t- elle fait observer.