2003, le 19 avril, les Madrilènes caracolaient en tête du championnat, avec 24 points d’avance sur les Barcelonais (12èmes) du classement. Dans ces conditions on aurait pu s’attendre à une rencontre apaisée. Et pourtant, ce ne fut pas le cas, car si le score au sifflet final fut de 1 partout, le match se soldera par 11 avertissements.
Plus de fautes, plus d’avertissements, plus d’expulsions…
Depuis la saison 2005-2006, en Liga, seules les confrontations entre le Séville FC et l’Atlético de Madrid ont vu plus de cartons distribués (167) que les Classico (163), bien plus heurtés que la moyenne des matches espagnols.
Sur la période, il y a 34,7 fautes par Classico, contre 31,7 en moyenne en Liga. Quant au nombre d’avertissements, il est de 7,3 pour une opposition entre Madrilènes et Barcelonais, contre 5,4 dans le championnat.
Alors question: Très intenses, les matches à élimination directe de Ligue des Champions sont-ils aussi tendus qu’un Barça-Real? Pas vraiment. Car, depuis 2005, les arbitres officiant lors des derniers tours de la C1 distribuent trois cartons de moins par match que pour un Classico, et deux fois moins de rouges (0,22 contre 0,48).
La tension entre les deux clubs est encore montée d’un ton avec l’arrivée sur le banc du Real de José Mourinho, à l’été 2010. On a dénombré quatorze expulsions sur les vingt-trois duels qui ont opposé les deux clubs depuis, dont dix pour le Real. Ramos (trois fois), Pepe, Marcelo, Di Maria, Ozil, Valdés, Villa… la liste des joueurs n’ayant pas terminé un Clasico ces dernières années est longue.
Mais elle ne s’est guère enrichie de nouveaux noms ces dernières saisons. Le départ du technicien portugais en 2013 semble avoir calmé les esprits. Sur les six Classico disputés lors des trois dernières saisons (cinq en Liga et un en Coupe du Roi), seuls deux cartons rouges ont été sortis.
L’arrivée de Zidane sur le banc madrilène confirmera-t-elle la tendance?
Wait and see !