La femme tunisienne aura un long chemin à parcourir pour instaurer l’égalité avec les hommes

La femme tunisienne aura un long chemin à parcourir pour instaurer l’égalité avec les hommes.

Un constat confirmé par les intervenants lors de la conférence sur “les droits des femmes entre les deux rives”, organisée, vendredi, à l’initiative du Consulat Général de Tunisie à Paris.

La rencontre qui s’est déroulée au siège de l’Assemblée Nationale (AN) s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la femme.

Prenant la parole, le Consul Général de Tunisie à Paris, Ali Châalali, a affirmé que l’événement se déroule à un moment crucial où “le pays s’acharne à éradiquer le fléau du terrorisme, une menace sérieuse aux droits de la femme tunisienne qui demeure un rempart contre le courant fanatique”.

De son côté, l’Ambassadeur de Tunisie en France, Mohamed Ali Chihi a estimé que les femmes tunisiennes sont confrontées à de nombreux défis, notamment d’ordre économique.

“Bien que la Constitution tunisienne ait garanti les droits des femmes, il n’en reste pas moins que ce dispositif doit être renforcé, notamment, dans le domaine de l’économie pour aider les femmes à créer des richesses.”, a-t-il dit.

Pour Sophie Bessis, écrivaine et militante, les tunisiennes ont bel et bien acquis des droits.

“Nous sommes à la moitié du chemin”, a-t-elle nuancé, lançant un appel aux participantes à la conférence pour ne pas dormir sur leurs lauriers.

Ce point de vue a été partagé par le constitutionnaliste, Ghazi Gherairi qui a indiqué que la Constitution a changé en termes de droits de la femme.

“Désormais, la Loi fondamentale permet de consolider les acquis et de les développer” a-t-il assuré, faisant remarquer que “la réalité est en décalage par rapport aux textes de loi.”

“Il y a énormément de travail à faire à différents niveaux pour que les chances de la femme tunisienne soient égales à celles accordées aux hommes.”, a-t-il constaté.