Les ONG “Avocats sans frontières” (ASF) et “I Watch” viennent de lancer “Jisrouna”, un projet de soutien à la société civile dans les gouvernorats de Medenine et Tataouine pour la bonne gouvernance des ressources naturelles.
Ce projet, lancé en octobre dernier et se poursuivant pendant 30 mois, vise à appuyer l’Etat de droit et le développement durable en Tunisie au plan local, a indiqué Nadia Ben Halim, coordinatrice du programme Droits et développement à l’ASF, au d’une conférence de presse, jeudi, à Tunis.
Elle a ajouté que “Jisrouna” se veut un soutien à la société civile tunisienne en matière de gestion durable des ressources naturelles à travers une société civile organisée, capable de participer à la prise de décisions relatives au développement économique et social. Cela est possible à travers le questionnement des responsables locaux, précise la coordinatrice.
Le principal objectif est de faire participer la société civile dans la prise de décisions stratégiques relatives à leur région moyennant une « mobilisation électronique » sur le site “Bel Kamcha” qui a réservé un nouvel un espace pour les habitants de Tataouine et Medenine pour dénoncer les dépassements en rapport avec le domaine des ressources nationales.
Selon Manel Ben Achour, coordinatrice de projets au sein de “I Watch”, « établir un pont » entre les citoyens et les autorités locales est de nature à impliquer toutes les parties concernées et à respecter le principe de la transparence dans la mise en place des projets de développement.
Sur un autre plan, Manel Ben Achour a souligné l’impératif d’accélérer l’adoption du projet de loi relatif à la protection des « dénonciateurs de la corruption » en Tunisie, précisant que 94 de cas de corruption ont été dénoncés sur le site “Bel Kamcha”.
Ce site électronique a été lancé le 25 décembre 2013 par “I Watch” pour signaler les cas de corruption.