Le Front populaire a fermement critiqué samedi les récentes déclarations du président de la République Béji Caid Essebsi lors de sa visite au Koweït accusant la gauche tunisienne d’être « extrémiste et plus dangereuse que l’extrémisme islamique».
«Ces déclarations constituent des accusations mensongères et une incitation à la violence contre les forces de gauche », a accusé le front populaire dans une déclaration publiée à l’issue de sa réunion à Tunis.
Le parti a aussi considéré que les accusations de Beji Caid Essebsi s’inscrivent dans le cadre « d’une campagne de propagande politique et médiatique ciblant le front populaire dans le but de permettre aux institutions et à la coalition au pouvoir de se dégager de sa responsabilité concernant la détérioration de la situation sociale dans le pays », selon le front populaire.
La réunion du Front populaire a aussi évoqué les préparatifs pour la commémoration de l’assassinat de Chokri Belaid. Un appel a été lancé aux forces démocratiques pour contribuer à la réussite de cet événement.
Cette commémoration doit offrir l’occasion pour relancer les revendications et « réclamer la vérité sur les assassinats politiques et lutter contre le terrorisme », souligne encore la déclaration du parti.