Lors de la séance de vote de confiance aux nouveaux membres du gouvernement tenue, lundi au Bardo, la plupart des députés ont plaidé contre le vote de confiance pour le ministre des Affaires étrangères proposé Khemaïyes Jhinaoui, dans la mesure où son nom est associé à la normalisation.
« Jhinaoui est un symbole de la normalisation », a lancé la députée du Front populaire, M’barka Aouiniya qui a réclamé de ne pas lui voter la confiance. Le député du Courant démocratique, Noomène El-Euch était du même avis, accusant Khemaïyes Jhinaoui d’être en relation suspecte avec l’entité sioniste.
Au cours de la séance de vote de confiance, plusieurs députés ont réclamé des éclaircissements sur les raisons de la suppression de la fonction de Secrétaire d’Etat de la nouvelle composition gouvernementale.
Pour le député Abderraouf El-May du Mouvement Nidaa Tounes, la suppression de la fonction de Secrétaire d’Etat est une violation manifeste de l’article 89 de la Constitution. Il a, également, critiqué la suppression de la fonction de Secrétariat d’Etat aux Tunisiens à l’Etranger.
Selon le député Karim Helali du parti Afek Tounes, le nouveau gouvernement « doit prendre des mesures directes et radicales pour être plus efficace et plus performant ».
La députée du Mouvement Ennahdha, Farida Laâbidi a, quant à elle, souligné que le remaniement proposé « n’est pas conforme aux articles 89 et 92 de la Constitution, s’interrogeant sur les raisons de l’absence de la femme dans la nouvelle composition ».
« Le nouveau gouvernement est tenu à une obligation de résultat et doit donner des résultats au cours du premier semestre de l’année 2016 » a, de son côté, lancé le député du parti Afek Tounes, Riadh Mouakher.