Des membres de la société civile tunisienne en France en grève de la faim

D’anciens membres de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) et des composantes de la société civile tunisienne établies en France, observent ce dimanche une grève de la faim en solidarité avec les grévistes tunisiens.

Une action de soutien aux jeunes fichés par la police sous l’ancien régime en raison de leurs activités politiques et syndicales.

Ils étaient exclus de l’emploi et de l’accès aux concours de la fonction publique. En signe de protestation contre la non régularisation de leur situation, vingt huit jeunes sont entrés en grève de la faim depuis le 17 décembre 2015.

« Nous voulons tirer la sonnette d’alarme et pousser le gouvernement à trouver des solutions urgentes », a déclaré à la TAP Seddik Ferchichi, Coordinateur du Front Populaire à Paris et Ile de France. « la revendication du droit au travail est devenue un vrai problème national qui touche un grand nombre de la population tunisienne », a-t-il fait observer.

Selon Kacem Mokdad membre de la commission nationale des anciens et l’UGET fichés par la police, ce mouvement de soutien aura lieu dans plusieurs villes françaises en plus de la capitale où un rassemblement aura lieu devant l’ambassade de Tunisie.

Joint par l’Agence TAP, il a estimé que le nombre des personnes fichées par la police s’élèverait à plus de 500, ajoutant que la liste définitive sera bientôt annoncée au cours d’une conférence de presse.

Kacem Mokdad a qualifié d’inquiétant l’Etat de santé des grévistes, ajoutant que 4 d’entre eux ont été transportés à l’hôpital.