Le substitut du procureur de la République s’est déplacé, jeudi, par ordonnance du ministère public près le Tribunal de première instance du Kef, à la brigade de police judiciaire dans la région où l’élève Afraa Ben Azza a été interpellée, indique vendredi un communiqué du ministère de la Justice.
“Aucune trace de violence n’a été constatée”, a affirmé le département de la Justice. Interrogée sur cette question, Afraa Ben Azza a confirmé “n’avoir subi aucune agression physique”, précise-t-on de même source. Le substitut du procureur de la République a rédigé un rapport à cet effet.
Le ministère de la Justice a apporté ces précisions en réaction aux informations relayées jeudi par un certain nombre de sites électroniques et de réseaux sociaux selon lesquelles Afraa Ben Azza aurait subi des violences pendant la garde à vue.
Selon la même source, l’adolescente a été déférée devant le ministère public au Kef qui l’a immédiatement transférée devant le juge des enfants.
Le Tribunal de première instance du Kef a décidé de reporter l’affaire à une date ultérieure en attendant le rapport du délégué régional de la protection de l’enfance.
La jeune fille a été laissée en liberté. Afraa Ben Azza, 17 ans, avait été interpellée, jeudi, par la police du Kef, après ordonnance de mise en accusation pour atteinte à autrui à travers les réseaux sociaux et outrage à un fonctionnaire public provoquant une vague de protestation au sein de la société civile.
Selon le correspondant de l’agence TAP au Kef, l’élève devra comparaître à nouveau devant le tribunal le 31 décembre prochain, en présence du délégué régional de la protection de l’enfance.