Plusieurs députés ont estimé que le budget 2016 ne traduit pas les choix et orientations fixés par le gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme.
Ils ont critiqué, lors de la plénière de vendredi consacrée à la poursuite du débat général sur le budget de l’Etat, l’absence de mesures au profit, notamment, des jeunes, en ce qui concerne les recrutements et les zones démunies.
Chafik Ayari (Front populaire) a noté que le budget 2016 n’est pas « un budget de guerre » et qu’il répond aux directives imposées par les instances financières internationales.
Sahbi Atig, du mouvement Ennahdha, note, pour sa part, que ce budget sert plutôt l’intérêt des riches dans la mesure où il exempte les hommes d’affaires des impôts, gèle les recrutements et réduit le volume des fonds alloués au développement. D’autant qu’il prévoit une augmentation du volume des produits alimentaires et de base.
De son coté, la députée de Nidaa Tounes, Asma Abou El Hana, a salué la décision de créer de nouveaux recrutements dans les corps de l’Armée et de la Sécurité (6 mille). Elle a préconisé l’emploi des diplômés du supérieur dans ces deux corps et la révision des recrutements effectués dans le cadre de l’amnistie général.
Pour l’élu Noureddine Mrabti (UPL), le budget ne changera rien du chômage, de la pauvreté et de la marginalisation dont souffrent les diplômés des universités et les habitants des zones marginalisées.
Imed Daimi (Congrès pour la République) considère que le gouvernement qui assure la gestion du budget est resté sans aucun soutien populaire et fait face à de nombreux obstacles posés par la coalition au pouvoir.
Ce qui explique, selon le député, l’incapacité du gouvernement à répondre aux exigences de l’étape présente. La séance a été levée à 13H00. elle reprendra 15h00.