Tunisie – Tozeur : Réhabiliter les hammams tradionnels à Hammet El Jérid

Les hammams traditionnels (bain maures) d’eau chaude à Hammet El Jérid (gouvernorat de Tozeur) doivent être réhabilités, sachant qu’ils ont constitué pendant des décennies un catalyseur de l’activité économique dans la région, eu égard à leur rôle dans la création de petits métiers et la dynamisation de l’artisanat local.

Toutefois, la réhabilitation de ce secteur, selon le président de la délégation spéciale de Hammet El Jérid Mohamed Béchir Souli, exige de consacrer un puits profond aux eaux chaudes afin de fournir les quantités nécessaires d’eaux et d’attirer à nouveau les visiteurs vers la région.

Souli a indiqué, dans une déclaration à la correspondante de TAP dans la région que la municipalité s’est chargée, depuis trois ans, de construire un nouveau hammam dont le coût s’élève à 300 mille dinars. Par ailleurs, une partie de l’eau consacrée à l’oasis sera réservée au Hammam.

Cependant cette quantité s’est révélée insuffisante ont fait savoir les habitants et visiteurs de la région, ce qui incite à réfléchir à la modernisation de ces hammams traditionnels et de mettre en place les fondements d’un tourisme de santé dans la région.

Le président de la délégation spéciale a expliqué qu’une coordination a été établie avec le commissariat régional au tourisme pour la préparation d’une étude sur le tourisme de santé dans la région.

Les parties concernées ont ainsi recu plusieurs intentions d’investissement dans ce secteur mais aucun projet n’a encore été réalisé, vu les problématiques rencontrées s’agissant notamment des faibles quantités d’eaux disponibles.

Il a ajouté, dans ce contexte, que les hammams traditionnels s’approvisionnaient auprès des associations d’intérêt commun qui leur réservaient une partie de l’eau avant de l’utiliser pour l’irrigation de l’oasis, d’où la nécessité de creuser des puits en vue d’installer une station thermale, notamment avec l’existence d’une nappe souterraine d’eau chaude.

Souli a ainsi appelé l’office national du thermalisme et de l’hydrothérapie à financer les études et creuser des puits profonds, faisant remarquer que le coût d’un seul puits dépasse les deux millions de dinars.

Il y a lieu de signaler que les hammams traditionnels à Hammet El Jérid ont été abandonnés depuis près de deux décennies vu le manque d’eaux qui leur sont consacrées.