La loi de réconciliation économique sert à blanchir la corruption, d’autant qu’elle empêche la reddition de comptes et la réforme de l’administration, ont affirmé dimanche les participants à une conférence à Gabès. Ils estiment que les dispositions de cette loi sont anticonstitutionnelles.
Organisée par la coordination régionales des partis de l’opposition, la rencontre a été animée par le président du Réseau Doustourna Jawhar Ben Mbarek et l’ancien ministre des finances Ilyes Fakhfakh.
Elle s’est déroulée en présence, notamment, du SG du parti de l’Alliance démocratique Mohamed Hamdi et Maya Jribi SG d’Al Joumhouri.
Selon les participants, le projet de loi sur la réconciliation économique et financière, initiative de la présidence de la République, « torpille » la justice transitionnelle. Pour Mohamed Hamdi, ce projet s’oppose aux dispositions de la Constitution.
Il prévoit la création d’une commission placée sous la tutelle de l’Exécutif et dont les travaux se dérouleront dans la confidentialité. Ce qui s’oppose au principe de la transparence et favorise le blanchiment d’argent et la protection des corrompus, a-t- il déploré.
De son coté, Ilyes Fahkfakh considère que le projet de loi a divisé le pays au moment où la Tunisie a plus que jamais besoin de consensus et de cohésion.
Il a mis l’accent sur la nécessité de retirer cette loi, notant que la Commission de Venise avait affirmé que plusieurs dispositions de ce projet sont anticonstitutionnelles.