Tunisie : Projet de curage des Oueds Medjerda et Bouhertma

La première tranche du projet de curage et d’entretien des points noirs au niveau des oueds Medjerda et Bouhertma, a été achevée, a fait savoir le ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Sâad Seddik.

Ces travaux s’inscrivent dans le cadre des préparatifs de la saison pluviale en prévision d’éventuelles inondations dans les gouvernorats de Béja et Jendouba. Le coût global du projet (2015-2018), s’élève à 24,5 MD.

La deuxième tranche dudit projet qui concerne l’Oued Zargua à Bousselem,(Gouvernorat de Jendouba) avance à un rythme accéléré, a déclaré Seddik à l’agence TAP, en marge de la conférence internationale sur l’«Hydrologie des bassins hydriques en Afrique », organisée mardi à Hammamet et qui se poursuivra jusqu’au 30 octobre 2015.

En ce qui concerne la construction du barrage supérieur de Mellègue, dont les travaux ont déjà démarré, elle permettra d’alléger le débit des eaux dans le bassin de Jendouba, et d’accroître la capacité d’accueil du barrage de Bouhertma, à l’effet de mobiliser 23 millions de mètres cubes d’eaux additionnelles.

Le membre du gouvernement a fait observer que la Tunisie connait une rareté de l’eau. La part de l’individu ne dépasse pas 460 mètres cubes par an, contre une moyenne mondiale de près de 1000 mètres cubes par an.

Il a, dans ce cadre, insisté sur la responsabilité des tous les intervenants dans la rationalisation de la consommation de l’eau, soulignant la tendance à exploiter les ressources non- conventionnelles, à l’instar des eaux traitées. En effet, la superficie totale des périmètres irrigués par les eaux traitées a dépassé 8 mille hectares.

Seddik a précisé que la station de dessalement de l’eau de la mer d’une capacité de production de 50 mille mètres cubes entrera en exploitation en 2016.

Le directeur général de l’institut national des recherches en génie rurale, eaux et forêts, Hamadi Habib, a fait valoir que cette conférence vise à établir des relations entre les pays de l’Afrique du Nord et le reste des pays africains pour renforcer la coopération dans le domaine des bassins hydriques (70 bassins hydriques en Afrique) et échanger des données et des expériences en la matière.