Ma révocation du poste de ministre de la Justice intervient sur fond de profonds désaccords avec le gouvernement sur la méthode de travail, a déclaré Mohamed Salah Ben Aissa.
Il a notamment, cité son refus de participer mardi à la séance d’ouverture de la deuxième session parlementaire.
La veille, la rapporteure de la Commission parlementaire de législation générale, Sana Mersni, a annoncé le report de l’examen du projet de loi sur le Conseil supérieur de la magistrature prévu ce mardi.
Plus tard, le bureau de l’ARP décide d’inscrire ce projet à l’ordre du jour de la plénière inaugurale de la 2e session parlementaire.
Joint par l’Agence TAP, Mohamed Salah Ben Aissa a expliqué avoir refusé de participer à la séance plénière de mardi, étant non convaincu de la dernière mouture de ce projet. Une version qu’il refuse complètement, a-t-il insisté.
Concernant ses dernières déclarations relatives aux pressions étrangères sur la Tunisie, (en allusion à l’ambassadeur américain), pour hâter l’adoption du projet de loi sur la traite des êtres humains, Ben Aissa a affirmé que cette question n’a pas été évoquée avec le chef du gouvernement.
Et de préciser que la méthode de travail a accaparé les discussions durant les dernières 48 heures. Plus tôt dans la journée, le chef du gouvernement Habib Essid a décidé de démettre Mohamed Salah Ben Aissa de ses fonctions et de charger le ministre de la Défense Farhat Horchani de la gestion des affaires de la Justice par intérim.