Jilani Hammami : Le projet de loi sur la réconciliation économique n’a pas lieu d’être

jilani-Hammami-2410201354g2

Le dirigeant du Front populaire, Jilani Hammami, a indiqué que le projet de loi sur la réconciliation économique et financière, proposé par la Présidence de la République, « n’a pas lieu d’être » vu l’existence de lois réglementant la justice transitionnelle, la confiscation et la lutte contre la corruption.

Jilani Hammami s’exprimait, dimanche, lors d’une conférence organisée par la coordination d’El Mourouj (Banlieue-sud de Tunis) sur le thème : “La loi de réconciliation économique et financière et les solutions alternatives du Front”.

Pour le dirigeant du FP, le plus important, aujourd’hui, est d’œuvrer à combler les lacunes contenues dans ces textes de loi. Et c’est ce que le Front est en train de réaliser.

Il va proposer un projet de loi alternatif qui soit en symbiose avec la Constitution et ne porte pas atteinte au processus de justice transitionnelle, a-t-il ajouté.

Jilani Hammami a, dans ce contexte, appelé à respecter les différentes étapes du processus de la justice transitionnelle incluant la divulgation des différentes formes de corruption, la réconciliation, la reddition des comptes et les excuses.

Dans son intervention, le juge Ahmed Souab estime que le projet de loi proposé par la Présidence de la République comporte plusieurs faiblesses concernant, notamment trois principaux axes relatifs aux agents de l’Etat, aux hommes d’affaires et à la réglementation des changes.

Il est, également, difficile de mettre en place une commission de réconciliation telle que proposée dans ce projet de loi, a-t-il noté.

Comment justifier juridiquement, politiquement ou moralement le fait de disculper des personnes mêlés dans des affaires de corruption financière et de détournement de l’argent public ; alors que cela pourrait ébranler la confiance des citoyens envers les institutions de l’Etat, s’est interrogé Ahmed Souab.